Les extensions avec la RT2012

Une extension dans le cadre de la RT2012 est la construction d’une partie nouvelle d’un bâtiment existant. Cela est vrai pour un agrandissement, une surélévation ou une superposition à un bâtiment existant. Dans les exemples suivant, la réglementation thermique 2012 s’applique :
o Une partie de bâtiment construite créant de nouveaux locaux et accolée à un
bâtiment existant,
o Un étage ajouté à un bâtiment existant,
o Un aménagement de combles existants d’une maison conduisant à devoir
surélever le faîtage de la toiture d’au moins 1,8 mètre.
Pour ces exemples, elle ne s’applique pas :
o L’aménagement de combles existants d’une maison sans modification de
l’enveloppe du bâtiment,
o La création d’un plancher intermédiaire dans une enveloppe de bâtiment
existant,
o L’aménagement d’un espace initialement à l’air libre (loggia, coursive, porche,
préau, …), suite à des travaux conduisant à fermer cet espace.
o L’aménagement d’un local existant notamment dans le cas d’un changement
de destination au sens du code de l’urbanisme (ex : grange accolée à une
maison et transformée en pièce habitable, aménagement d’un garage en
pièce habitable).

Surface de l’extension

La surface utilisé dans la RT2012 est la SHONRT (Surface Hors d’œuvre Net de la Réglementation Thermique), ou la SRT. Cette dernière permet de situer son projet dans plusieurs catégories.

Il est possible que vous choisissiez de faire plusieurs agrandissements, dans ce cas, la surface prise en compte est la somme des extensions.
Quelque soit la taille de votre extension, les exigences sont applicable uniquement sur la ou les parties neuves.
Les exigences de la RT ex par élément sont décrites dans l’arrêté du 3 mai 2007.

Usage de l’extension à considérer

Comme pour les bâtiments neufs, les extensions ont des exigences selon leurs usages (habitation, bureau, hopital….). Les exigences de la RT 2012 dans le cadre de certain type d’extensions :

  • Utilisation des énergies renouvelables (dans le cas ou l’extension est composé d’une salle d’eau ou d’une salle de bain)

    « Toute maison individuelle ou accolée recourt à une source d’énergie renouvelable.Le maître d’ouvrage doit opter pour l’une des solutions en énergie renouvelable suivantes :– produire l’eau chaude sanitaire à partir d’un système de production d’eau chaude sanitaire solaire thermique, doté de capteurs solaires disposant d’une certification CSTBat ou Solar Keymark ou équivalente. Le logement est équipé a minima de 2 m2 de capteurs solaires permettant d’assurer la production d’eau chaude sanitaire, d’orientation sud et d’inclinaison entre 20° et 60° ;– être raccordé à un réseau de chaleur alimenté à plus de 50 % par une énergie renouvelable ou de récupération ;– démontrer que la contribution des énergies renouvelables au Cep du bâtiment, notée à l’aide du coefficient AEPENR, calculé selon la méthode de calcul Th-BCE 2012 approuvée par un arrêté du ministre chargé de la construction et de l’habitation et du ministre chargé de l’énergie, est supérieure ou égale à 5 kWhEP/(m2.an).En alternative aux solutions décrites aux trois précédents alinéas du présent article, le maître d’ouvrage peut :– recourir à une production d’eau chaude sanitaire assurée par un appareil électrique individuel de production d’eau chaude sanitaire thermodynamique, ayant un coefficient de performance supérieur à 2,selon le référentiel de la norme d’essai prEN 16147 ;– recourir à une production de chauffage et/ou d’eau chaude sanitaire assurée par une chaudière à micro cogénération à combustible liquide ou gazeux, dont le rendement thermique à pleine charge est supérieur à 90 % sur PCI, le rendement thermique à charge partielle est supérieur à 90 % sur PCI et dont le rendement électrique est supérieur à 10 % sur PCI. Les rendements thermiques sont mesurés dans les mêmes conditions que les normes en vigueur pour les chaudières à condensation (chaudières étanches au gaz : EN 483 et EN 677, chaudières non étanches au gaz : EN 297 et EN 677, chaudières étanches au fioul : XPD 35430 et EN 15035, chaudières non étanches au fioul : XPD 35340 et EN 303).Le rendement électrique est mesuré sur un cycle de fonctionnement de 30 min – départ arrêté – et pour une température moyenne d’eau de 40 oC, incluant la consommation électrique de la chaudière (hors pompe). »

  • Perméabilité à l’air du bâtiment d’habitation

    « Pour les maisons individuelles ou accolées et les bâtiments collectifs d’habitation, la perméabilité à l’air de l’enveloppe sous 4 Pa, Q4Pa-surf, est inférieure ou égale à :Réglementation Thermique des Bâtiments Neufs :   

    0,60 m3/(h.m2)  maison individuelle […]  

    1,00 m3/(h.m2) logement collectif […]  

    Pour les extensions concernées, l’exigence de perméabilité à l’air du bâtiment s’applique lorsque :

    – la partie nouvelle du bâtiment communique avec la partie existante par une ouvertureverticale de surface maximale 110 cm x 220 cm, utilisée pour réaliser la mesure ;

    – dans le cas où d’autres ouvertures permettent de communiquer entre la partie neuveet la partie existante, celles-ci sont équipées de battants couvrant au moins 95% dela surface de chaque ouverture ; elles doivent alors être conditionnées pour ne pascontribuer à la perméabilité à l’air du bâtiment de l’extension. »

  • Pont thermique (hors surélévation de bâtiments existants)

    « Le ratio de transmission thermique linéique moyen global des ponts thermiques du bâtiment n’excède pas 0,28 W/(m2SHONRT.K). […]De plus, le coefficient de transmission thermique linéique moyen des liaisons entre les planchers intermédiaires et les murs donnant sur l’extérieur ou un local non chauffé, n’excède pas 0,6 W/(ml.K). »

  • Surface de baies (extension comprenant un séjour)

    « Pour les maisons individuelles ou accolées et les bâtiments collectifs d’habitation, la surface totale des baies, mesurée en tableau, est supérieure ou égale à 1/6 de la surface habitable, telle que définie par l’article R.* 111-2 du code de la construction et de l’habitation. »

  • Mesure ou estimation des consommations

    « Les maisons individuelles ou accolées ainsi que les bâtiments ou parties de bâtiments collectifs d’habitation sont équipés de systèmes permettant de mesurer ou d’estimer la consommation d’énergie de chaque logement,excepté pour les consommations des systèmes individuels au bois en maison individuelle ou accolée.En cas de production collective d’énergie, on entend par énergie consommée par le logement la part de la consommation totale d’énergie dédiée à ce logement selon une clé de répartition à définir par le maître d’ouvrage lors de la réalisation du bâtiment.Ces systèmes permettent d’informer les occupants, a minima mensuellement, de leur consommation d’énergie.Cette information est délivrée dans le volume habitable, par type d’énergie, a minima selon la répartition suivante :– chauffage – refroidissement – production d’eau chaude sanitaire – réseau prises électriques …. »

  • Mesure ou calcul des consommations

    « Les bâtiments ou parties de bâtiment à usage autre que d’habitation sont équipés de systèmes permettant de mesurer ou de calculer la consommation d’énergie :– pour le chauffage : par tranche de 500 m2 de SURT concernée ou par tableau électrique, ou par étage,ou par départ direct ;– pour le refroidissement : par tranche de 500 m2 de SUUT concernée ou par tableau électrique, ou parétage, ou par départ direct ;– pour la production d’eau chaude sanitaire ;– pour l’éclairage : par tranche de 500 m2 de SURT concernée ou par tableau électrique, ou par étage ;– pour le réseau des prises de courant : par tranche de 500 m2 SURT concernée ou par tableauélectrique, ou par étage ;– pour les centrales de ventilation : par centrale ;– par départ direct de plus de 80 ampères. »

Paramètres du calcul réglementaire

Dans le cas d’extension soumis aux calculs réglementaires, il est important de détailler les éléments permettant de connaitre les coefficients Bbio, Cep et Tic.

– En bâtiment à usage d’habitation 😮 Si la perméabilité à l’air doit être mesurée (cf plus haut), la valeur à retenir est a minima celle de l’exigence réglementaire ; une valeur meilleure peut être prise en compte si elle peut être justifiée par le résultat du test d’étanchéité à l’air du bâtiment selon les dispositions prévues à l’article 8 de l’arrêté du 26 octobre 2010.o Dans les autres cas, la valeur à prendre en compte dans le calcul est conventionnellement égale à : En maison : 0,6 m3/(h.m² de surface déperditive). En logement collectif : 1,0 m3/(h.m² de surface déperditive).- En bâtiment d’habitation non soumis à exigence sur l’étanchéité à l’air du bâtiment, et en bâtiment secondaire et tertiaire, la valeur à retenir est la valeur par défaut de la RT 2012 ; une valeur meilleure peut être prise en compte si elle peut être justifiée par le résultat du test d’étanchéité à l’air du bâtiment selon les dispositions prévues, selon le type de bâtiment, à l’article 8 de l’arrêté du 26 octobre 2010 ou à l’article 8 de l’arrêté du 28 décembre 2012.

  •             Paramètres caractérisant la performance des éléments de bâti
    Se référer aux règles Th-Bat
  •             Paramètres caractérisant la performance des équipements

Pour réaliser le calcul de Cep, tous les équipements permettant de répondre aux besoins de chauffage, de refroidissement, de production d’eau chaude sanitaire, d’éclairage et les auxiliaires doivent être décrits.La méthodologie de description à suivre est alors la suivante : La modélisation dans les logiciels d’application de la génération d’un des bâtiments du projet doit donc être réalisée de la manière suivante :

1. La puissance nominale des équipements

2. Les caractéristiques des équipements