L’acoustique dans l’habitat !

D’après une étude TNS Sofres, deux tiers des français sont dérangés par le bruit quand ils sont chez eux. Ces nuisances peuvent provenir de multiples sources entrant dans deux catégories, la transmission aérienne ou structurel. Les acousticiens utilisent quatre types de mesures :

  • Bruits aériens extérieurs
  • Bruits de chocs
  • Bruits aériens intérieurs
  • Bruits d’équipements

Souvent, on pense de façon un peu fataliste que nous n’avons pas le choix et qu’il faut subir les bruits quelques soient leurs provenances. Mais il existe des solutions techniques plus ou moins compliqué et coûteuse qu’il est bon de connaître.

Ce qu’il faut savoir ?

Le bruit peut être transmis de trois façons : directe, parasite ou indirecte.

Il existe trois principes qui permettent de comprendre les problématiques de l’acoustique :

  • La loi de masse : plus le matériau est lourd, mieux il isole,
  • Masse-Ressort-Masse : enchaînement structure (brique, béton …), isolant souple (bois, chanvre, minérale…) et doublage,
  • Étanchéité à l’air : là où l’air passe, le bruit passe. Attention a ne pas condamner le système de ventilation.

La pose de l’isolation acoustique est cruciale, il faut s’assurer d’être dans les meilleurs conditions pour obtenir les performances attendues. Pour cela, penser à vérifier que les parois (vertical et horizontal) de la structure sont en bon état (surface planes, structure sèche et capacité à supporter le poids de l’isolation).

L’ajout une isolation acoustique (comme thermique) peut réduire de façon significative la surface et la hauteur des pièces. Des logiciels 3D existent afin de visualiser et de se rendre compte des changements après travaux (par exemple kozikaza en ligne).

D’un point de vue réglementaire, les exigences acoustique existent depuis 1970, mais elle n’étais alors pas très contraignantes. Ces dernières se sont durcies en 1996, avec des seuils d’isolation minimum contre les nuisances extérieurs (30dB), l’absorption des parties communes et le bruit des équipements (VMC, ascenseur, chaudière …). Aujourd’hui, et depuis les années 2000, les choses n’ont pas vraiment changé à part les unité dans un souci d’uniformisation européenne. La rénovation ne connait aucune exigence particulière mais il est conseillé au constructeur de se rapprocher des normes actuelles.

L’isolation extérieur

Deux grands axes pour s’assurer d’une bonne acoustique concernant les bruits extérieures : les menuiseries et la toiture.

Les menuiseries peuvent être un moyen peu coûteux et rapide pour gagner jusqu’à 5 dB sur le bruit perçu. Pour cela, il suffit de vous renseigner sur les aides possibles pour l’amélioration énergétique de votre habitat (CITEEco-PTZCEE) en sélectionnant des entreprises avec une mention RGE. Pour être sur d’être efficace, plusieurs choses à savoir :

  • Les joints d’étanchéité (idéalement lèvre métallique ou résine) doivent être posé en intérieur et extérieur (sur une surface plane pour éviter sa dégradation rapide)
  • Les joints entre les coffre de volet roulant et le doublage ou la structure
  • Vérifier que le coffre de volet roulant à un isolant acoustique intégré (indice de 12 à 14 dB)
  • Fenêtre double vitrage dite asymétriques
  • Réglette d’entrée d’air équipé d’un module acoustique (indice d’affaiblissement de 6 dB supérieur)

Attention à ne surtout pas calfeutrer les réglettes d’entrée d’air et les boitiers VMC permettant un renouvellement indispensable pour votre confort et pour maintenir votre habitat sain.

Pour les maisons individuelles, la toiture peut-être un sujet sensible concernant la performance acoustique. Il existe de nombreux

produits permettant l’isolation acoustique qui sont généralement couplé avec la thermique. Pour cela, faite appel à un professionnel qui se chargera de vérifier la capacité de votre toiture à supporter le poids d’une éventuelle isolation.

L’isolation intérieur

Pour les bruits provenant du voisinage direct, trois grands axes : les murs mitoyens, le plancher haut et bas ainsi que les bruits d’équipements.

Pour les murs mitoyens, trois possibilités :

    • Complexes de doublage à coller : ce sont des panneaux préfabriqués en laine minérale ou polystyrène. Leurs épaisseurs va de 400 a 1000 mm et s’applique directement sur la parole existante.
    • Doublages sur ossature métallique : c’est une ossature métallique collé à votre parois existante dans laquelle on vient déposer général de la laine minérale avant de venir y fixer le doublage.
  • Contre-cloisons maçonnées désolidarisées : c’est la création d’une contre-cloison (brique, béton, carreau de plâtre…) séparé par un elastomère.

Pour le traitement des plancher bas, ici aussi trois solutions :

    • Les revêtements souples qui amortissent les chocs comme la moquette épaisse, les sous-couches caoutchoutées ou encore la dalle souple n’atténuent que les bruits de contact et non aérien. Cependant ces derniers sont simple à la mise en œuvre et moins cher que les solutions suivantes.
    • Les carrelages et parquets sur résilient
      acoustique.
  • Les chapes et dalles flottantes : plus cher et compliqué a realiser, c’est la solution la plus efficace. Cependant, la pose par un professionnel est indispensable, il faut s’assurer que le plancher supportera le poid, s’assurer qu’il n’y a pas de point dure (contact entre la chape et la structure transmettant les ondes), modification des seuils de portes et des plinthes.

Pour les bruits d’équipements, nous en sommes entourés, qu’ils soient extérieurs (ascenseur, moteur VMC …) ou intérieur (frigidaire, machine a laver …). Plusieurs solutions :

  • Pour les équipements électroménagers bien souvent les plus cher sont d’une part les plus économes en énergie mais aussi les moins  bruyants.
  • Pour les canalisations, plusieurs causes, s’assurer de ne pas avoir de coude dans les canalisations descendantes. Les attaches des gaines à la parois dans les cloisons sont souvent fixées a l’aide de collier qui doivent être équipés d’un joint caoutchouc pour la liaison collier/gaine. De plus, la pression dans les canalisations est souvent la cause de nuisances sonores, pour cela il existe des réducteurs de pression.
  • La VMC peut être la cause de trois nuisances sonores. Le sifflement causé par une ventilation trop forte ou par une mauvaise étanchéité. le ronronnement du moteur qui peut être réglé par un module silencieux à installer entre le moteur et les bouches VMC. Pour finir, la vibration du moteur, si vous l’entendez c’est qu’il n’y pas où une mauvaise désolidarisation entre le moteur et le plancher bas.

Sur l’image à droite, on peut voir une étiquette énergie présente aujourd’hui obligatoirement sur tous les équipements électroménagers. En bas à droite, on peut voir deux logo sonore pour les machines à laver le linge : au dessus le niveau sonore lors du lavage, en dessous le niveau sonore lors de l’essorage.

Pour information, on estime le son comme nuisible à partir de 60 dB, au-delà, des seuils existent avec des risques pour l’audition à partir de 100 dB.

Besoin de conseils ou d’effectuer des mesures acoustiques, n’hésitez pas à contacter notre partenaire Equalis !