Réussir l’étanchéité d’un réseau de ventilation !

Depuis la réglementation thermique 2012, il est de plus en plus courant de voir sur des études thermiques des classes de réseau de ventilation. Ces classes d’étanchéité (Classe A, B, C et D) doivent être vérifier et mesurer par un opérateur Qualibat 8721. Cependant, la RT2012 n’oblige en aucun cas ces classes, c’est pourquoi il est encore beaucoup plus souvent laissé en valeur par défaut qui ne nécessite pas de mesure. Les labels Effinergie l’ont rendu obligatoire depuis 2013.

La conception

La difficulté de l’étanchéité d’un réseau de ventilation dépend de trois choses : les matériaux sélectionnés (flexible, semi-rigide, rigide), l’architecture des réseaux (quantité de dévoiements, moteur en extérieur ou non) mais surtout la sensibilisation des ouvriers.

Il n’y a pas de secret, les ouvriers doivent être sensibilisés au sujet de l’étanchéité à l’air des réseaux afin de minimiser les défauts en mise en œuvre. C’est pour cela que les scores exigés par les différentes classes ne demandent pas de score a zéro m3/(h.m²), correspondant à aucunes fuites, ce qui est impossible.

Les trois points clé dès la conception :

  • s’assurer que l’étude thermique faite mentionne un résultat atteignable (d’expérience la Classe C n’est quasiment jamais atteinte),
  • sensibiliser les ouvriers afin de s’assurer qu’ils ont conscience de la difficulté,
  • déterminer au planning quand les réseaux seront posés afin de prévoir un test de perméabilité avant de fermer les gaines techniques verticales ou le faux plafond. Dans le cas contraire, il sera impossible de corriger d’éventuels erreurs.

En cours de chantier

Malheureusement, trop régulièrement, la période entre la fin du gros œuvre jusqu’à la pose du doublage est très rapide et difficile à suivre. Mais il est important d’y prêter une grande importance, car c’est la que tout va se jouer. Une fois les réseaux posés il faut absolument faire un test intermédiaire de perméabilité à l’air. Déjà pour savoir si la mise en œuvre à été bonne, mais aussi pour corriger les erreurs qui permettront d’atteindre la classe visé. Et cela bien entendu avant la fermeture des gaines.

Pendant le chantier, il faut s’assurer que le mastique d’étanchéité intérieur et extérieur n’est pas appliqué alors qu’il y a des risques de pluie. Ces produits étant à l’eau, il est nécessaire qu’ils sèchent avant tout contact avec la pluie ou de grosse humidité. De plus, il est fortement conseillé même pour obtenir une classe A de prendre des éléments à joints qui couplé avec du mastique intérieur et extérieur et du scotch aluminium mettra toute les chances de votre côté.

L’état des gaines est aussi très important, car si elles sont déformés pendant le transport elles auront forcément des gros écarts à l’emboîtement. Ces écarts créent des gros défauts d’étanchéité qui doivent être traités avant les tests intermédiaires de perméabilité du réseau.

Voici la liste non exhaustive des points de faiblesses à traiter en cours de chantier :

  • les jonctions entre les gaines rigides ou semi-rigides
  • les piquages,
  • les jonctions de changement de diamètre
  • les jonctions de changement de type de gaine (circulaire ou rectangulaire)

Il est plus que recommandé d’effectuer une test d’étanchéité à l’air avec un spécialiste qualifier 8711 avant la pose du doublage.

En fin de chantier

C’est bon, le chantier est bientôt terminé, le jour du test final approche. Vous avez parfaitement suivi et corrigé les défauts d’étanchéités pendant le chantier, mais cela n’est pas terminé. Une revue générale est indispensable pour s’assurer qu’aucun réseau n’a été abîmé. Vérifier aussi toutes les jonctions entre les piquages et le doublage, elles doivent être bien calfeutrées. Trop souvent, lorsque l’opérateur s’installe, en retirant les bouches VMC pour calfeutrer le piquage, il se trouve face à une arrivée non soignée qui peut porter préjudice au test.

Pour le test réglementaire de validation de la Classe d’étanchéité, le chantier doit être terminé et être effectué par une personne accrédité. Si le test n’est pas concluant, des corrections et un nouveau test devront être effectués. Il faut donc que le ou le gaineurs soient présent lors du test pour voir (recherche de fuite à la fumée) et corriger si nécessaire.

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