Les solutions pour une bonne étanchéité à l’air !

Le test de perméabilité, ou infiltrométrie, est une obligation dans la construction des bâtiments neufs afin de valider la Réglementation Thermique 2012. Suivant la typologie de l’infrastructure (maison, logement collectif ou tertiaire), le score par défaut exigé est différent (respectivement 0,6, 1, et 1,7 m3/(h.m²). Cependant c’est le Thermicien dans l’étude thermique qui détermine le score à valider. Ce dernier ne pouvant être qu’inférieur à la valeur par défaut, soit plus exigeante. Nous verrons donc dans cet article qu’elles sont les points sensibles.

La conception

La difficulté de l’étanchéité d’une infrastructure dépend en premier lieu de la conception : les matériaux

sélectionnés, l’architecture du bâtiment mais surtout la répartition des tâches des différents ouvriers.

Il n’y a pas de secret, les ouvriers doivent être sensibilisés au sujet de l’étanchéité à l’air afin de s’assurer que dans la mise en œuvre qu’il n’y est pas de défaut. Ou du moins, un minimum. C’est pour cela que les scores exigés dans le RT2012 ne sont pas de zéro m3/(h.m²), correspondant à aucunes fuites, ce qui est impossible.

Les trois points clé dès la conception :

  • s’assurer que l’étude thermique faite mentionne un résultat atteignable,
  • sensibiliser les ouvriers afin de s’assurer qu’ils ont conscience de la difficulté
  • déterminer au cahier des charges qui est responsable de quoi (liste des points sensibles en dessous)

En cours de chantier

Malheureusement, trop régulièrement, la période entre la fin du gros œuvre jusqu’à la pose du doublage est très rapide et difficile à suivre. Mais il est important d’y prêter une grande importance, car c’est la que tout va se jouer. Quelque soit la structure du bâtiment (bois, béton, métal …), le doublage ne doit pas faire office d’étanchéité à l’air du bâti, idéalement bien entendu.

Il faut alors vérifier, corps d’états par corps d’états, que le moindre élément traversant l’enveloppe de l’infrastructure est obturé. Même si ce dernier est amené à être recouvert par une mur de brique ou autre. L’étanchéité ce fait tout au long d’un projet et non seulement à la fin du chantier.

Voici la liste non exhaustive des points de faiblesses à traiter en cours de chantier :

  • les traversées de parois,
  • les fourreaux électriques (traversées et intérieur),
  • les jonctions châssis de menuiseries / structure,
  • les trous de banche,
  • les jonctions entre différents matériaux (exemple mixte bois / métal),
  • la brique ou le parpaing n’étant pas étanche prévoir pare-vapeur ou un enduit spécifique,
  • vérifier la continuité du pare-vapeur (particulièrement en toiture si vous n’avez pas de dalle béton).

Il est vivement recommandé d’effectuer une test d’étanchéité à l’air avec un spécialiste qualifier 8711 avant la pose du doublage.

En fin de chantier

C’est bon, la maison est bientôt terminé, le jour du test final approche. Vous avez parfaitement suivi et corrigé les défauts d’étanchéités pendant le chantier, mais cela n’est pas suffisant.

Il ne vous reste plus qu’a vous assurer que toutes les jonctions et traversées du doublage sont bien obturés (au cas où!) :

  • les trappes de gaines technique verticale,
  • la jonction entre les trappes et le doublage,
  • les trappes de douche ou baignoire,
  • les plots électriques (plot BBC étanche sur toutes les parois),
  • les plots luminaires (idéalement non amovible car non étanche),
  • les joints entre châssis de menuiserie et le doublage (au dessous et en dessous des menuiseries souvent oubliés),
  • la jonction entre le doublage et le plancher bas avant de déposer le plinthe,
  • la jonction entre le coffre de volet roulant (si intérieur) et le doublage ou plancher haut,
  • les traversées de doublage (évacuation des eaux usées),
  • s’assurer du bon réglage des menuiseries
  • s’assurer qu’il y a un joint sur l’ouvrant et le dormant d’une porte donnant par exemple sur une cave ou un garage non chauffé

Pour le test réglementaire de validation de la RT2012, le chantier doit être terminé et être effectué par une personne accrédité. Si le test n’est pas concluant, des corrections et un nouveau test devront être effectués.

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